UNGARO A ITAPARICA
Serge,
cousin du fameux couturier a voyagé autour du monde à
bord d'un voilier pour enfin jeter l'ancre dans une crique de l'île
d'Itaparica située dans la "Baie de Tous les saints"
à une dizaine de milles de la ville de Salvador.
On en Parle
:
<< Quand
Serge Ungaro (54 ans) affirme qu'il a traversé les sept
mers avant d'accoster dans la Bahia, il dit la vérité.
Tout le monde se met à rêver d'épopées
marines à l'heure ou il se met à raconter ses aventures.
Passant la mer Méditterannée, les Antilles, l'Atlantique
et le Pacifique, jusqu'a ce que son voilier touche enfin sa terre
promise : l'île d'Itaparica.
Depuis son arrivée
15 années se sont passées qu'il a mit à profit
pour construire une pousada
dans laquelle se trouve un restaurant français et son atelier
de sculpture>>
(Revue Caras 1999)
<<Cachée
derrière des arbres et des plantes tropicales, le "Passageiro
do Vento" m'attend. Assis à une table du "Patio"
accueillant, un verre de bierre à la main, n'importe où
que le regard se pose, les détails révèlent
quelquechose d'oublié dans la mémoire de notre jeunesse.
Serge
est né à Marseille, il avait 20 ans quand l'Europe
fut secoué par un tremblement de terre : Mai 68. Comme tous,
il voulut changer le monde, secouer les valeurs empoussiérées,
embrasser la vie comme une fabuleuse aventure. A bord de son voilier,
il navigua d'océan en océan, de continent à
continent, poursuivant le rêve éternel d'absolu, lisant
et relisant Kipling, Stevenson et de Foe. A la procure du mythe
du bon sauvage, il navigua d'île en île jusqu'à
jeter l'ancre devant la Fontaine de la Bica.
Tout en préparant
une salade Provençale, en coupant des tomates, des poivrons,
jetant de l'huile d'olive, des olives noires et vertes, il me confessa
d'avoir finalement rencontré ici son port d'attache.
La Pizza au
thon réchauffant dans le four, pas de ces pizzas industrielles,
mais une égale à celles que j'achetais dans les rue
de Venise, abandonnant mes parents dans l'obscurité du Festival
de Cinéma, le vieux marin me parle de la vie d'Artur Rimbaud,
référence claire à ses propres choix existenciels.
Itaparica est son Abyssinie.
maintenant
Serge découpe un morceau de Filet pour mon Steack au poivre,
connaissant mes liaisons avec Tanger, il me demande si Paul Bowler
est encore en vie, il parle de Jack Kerouac, se souvient de William
burroughs
la conversation rescussite les fantômes perdus,
style "Peace and Love" avec l'indispensable odeur d'encens
indien (
) au son de sergent Pepper, trente années se
sont écoulées, et avec Mick Jagger il cesse de clamer
"I can't get no satisfaction". Moi, je sors de cette parenthèse
historico-sociologico gastronomique totalement satisfait de mon
déjeuner. Le rêve continue>>
(Gazeta
Mercantil)
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